Toits bleus, ciel nuageux, bâtiments alignés de manière ordonnée. C'est la vue que nous avions depuis l'avion lors de la phase d'atterrissage à Bangkok en Thaïlande ce 2 mai dernier. Tout semblait propre et ordonné. L'aéroport avait la climatisation à fond de même que le bus qui nous a emmenés du bus stand jusqu'au centre ville. À la sortie du bus, juste respirer l'air lourd de la ville a suffit pour que nous commencions à transpirer à grosses gouttes.
Nous avons trouvé un endroit très bon marché où rester dans le quartier des backpackers Bang Laphu où nous sommes restés pour plusieurs jours, d'où nous avons pu organiser la suite de notre voyage à l'aide du hotspot WIFI voisin (comprenez internet gratis avec le WIFI de notre ordinateur). Marcher dans la rue principale des touristes (Ko San Road) non loin est vite devenu intolérable. Ici, les marchands vendent des fausse cartes d'identité indiquant que vous êtes journalistes, que vous avez votre permis de conduire dans tel ou tel pays, des diplômes d'universités prestigieuse bien imités et des certificats divers, vous trouvez aussi des jeunes filles thaïes très modestement vêtues (tous comme les touristes féminines d'ailleurs...), des tas de bars et pubs bruyants, musique "techno transe à donf", etc. L'odeur de différentes viandes cuites remplissent l'air des trottoirs dans la majorité des rues de ce centre ville. Karen s'est soudain mise à ressentir un fort désir de pizza et de pastèque fraîche qui ne l'a pas quittée pour plusieurs jours. Les vendeurs de rues e sont pas aussi persistant ici en Thaïlande ainsi qu'ils le sont en Inde à essayer de vous vendre à tout prix leur marchandise et vous laissent tranquilles si vous n'êtes pas intéressés.
Nous sommes restés à Bangkok suffisamment de temps pour rencontrer d'autres amis bahá'ís à une rencontre pour réunir des fonds. Pour nous rendre là-bas, cela nous a pris deux heures avec les transports publics. Sur le chemin, nous avons pris un bateau-bus qui voyage sur les canaux prenant du monde à des arrêts précis le long du chemin. Ces bateaux s'arrêtent très rapidement et sont très manœuvrables. Sur le chemin du retour, nous avons pris le taxi local à savoir l'arrière d'une moto de transit ce qui nous a considérablement fait gagner du temps par rapport à l'aller pour prendre un bus jusqu'à notre hôtel. Les motos sont très communes dans les villes Thaïlandaises et celles qui font office de "taxi" se reconnaissent par la veste réflectrice de lumière que les motocyclistes portent, souvent papotant à des petits stands avec des collègues. Petite remarque : aucun casque n'est offert aux passagers pour la sécurité mais bon, on va dire qu'ils manœuvrent bien ! C'est aussi commun de voir des mamans passagères de ces moyens de transport simplement tenant leur bébé dans les bras pendant le trajet... Toujours sur la sécurité, cela va de soi que la plupart des véhicules n'ont pas de ceinture de sécurité pour les passagers. Les règles de sécurité ne semblent en effet pas très nombreuses en Thaïlande comme en Inde d'ailleurs ! Mais le trafic en Thaïlande est bien moins congestionné qu'en Inde et ici ils utilisent vraiment les feux tricolores, les voies et les passages piétons.
Notre expérience en autostop à commencé dans la banlieue sud de Bangkok. Les gens en général ne comprennent pas le concept d'autostop, mais en même temps ils souhaitent vous aider de leur mieux. Souvent, ils s'arrêtent pour vous proposer de vous emmener à la station de bus la plus proche ou au poste de police routière le plus proche pour y obtenir un coup de pouce. Notre première voiture nous à laissée à Hua Hin (à la station de bus !) et il nous a fallu un sacré bout de temps pour rejoindre les limites de la ville pour continuer à faire du stop, lourds sacs à dos ! Un homme en scooter qui nous avait parlé lors de notre longue marche une bonne demi-heure auparavant est revenu à notre rencontre pour nous proposer de rester gratis dans sa guest-house car il ne pensait pas avoir de client cette nuit-là de toute façon dans la dernière chambre à louer qu'il avait (il était près de minuit !). Du coup, il nous a emmené dans son petit hôtel chacun à notre tour sur son scooter avec nos gros sacs et nous avons pu avoir douche et lit ce soir-là ! Le lendemain, nous avons réussi à joindre en stop la ville de Hat Yai où nous avions d'autres amis à visiter, grâce à un homme qui ne parlait pas anglais mais habitait Hat Yai et devait y retourner. À l'aide de son téléphone portable et d'une de ses amies qui parlait anglais, nous avons pu sommairement communiquer et ainsi être sûr que nous allions dans la bonne direction.
Nous sommes restés à Hat Yai deux nuits. Durant ce court séjour, nos amis nous ont fait découvrir l'université locale et de nombreux marchés locaux, fait goûter des fruits exotiques nous expliquant un peu plus la culture Thaïe. Parmi les fruits ayant retenu notre attention, il y avait le ramutan, petit, rouge avec plein de petits piquants genre gros poils, (comme un oursin mais moins blessant) ayant à l'intérieur un fruit blanc, juteux et sucré avec un noyau ; la mangosteen apparaît tout d'abord marron foncé rond petit comme un abricot ayant une écorce brillante avec plusieurs quartiers d'un fruit également blanc juteux et sucré à l'intérieur et enfin, le durian, un grand fruit ressemblant au jackfruit indien (pour celles et ceux qui connaissent), coque épineuse aux épines grosses comme celles d'un ananas mais plus protubérantes, avec à l'intérieur un fruit jaune dans différents compartiments de la coque, fruit à la texture comme du beurre, huileux au goût et à l'odeur très fort (on le compare aux fromages français !). Le durian est toujours mangé en premier pour ses vertus réchauffantes et est suivi par la mangosteen pour ses vertus refroidissantes nous a-t-on appris.
Le soir du 10 mai, nous sommes partis en stop de Hat Yai, en Thaïlande jusqu'à Petaling Jaya (PJ), grande ville près de KL (aussi connue sous le nom de Kuala Lumpur), la capitale de la Malaysie, cela à l'aide de deux conducteurs. La Malaysie est un pays très vert en dehors des grandes villes. Nous sommes restés à PJ chez un membre de l'hospitalityclub.org et sa grande famille (9 à la maison : les parents et les 7 enfants !). Ce fut un très plaisant séjour et très intéressant de rencontrer des gens si ouverts ayant enseigné leurs enfant à la maison !
Puis nous sommes partis pour rejoindre Singapour, toujours en stop, sans trop de difficultés, rencontrant deux conducteurs et apprenant beaucoup sur le bouddhisme très populaire dans ce pays pourtant officiellement musulman !
Un stop à Melacca en cours de route et enfin Johor Baru, la ville frontière avec Singapour.
Fin de notre aventure pour aujourd'hui.
Alors, vous devinez où nous allons ?